Les objectifs à attribuer à un Conseil de Politique Alimentaire sont, par exemple, de l’ordre de l’interconnaissance des acteurs entre eux, de leurs enjeux, de leurs contraintes ou encore du plaidoyer pour influencer les politiques alimentaires locales comme son nom l’indique. Le CPA peut aussi endosser un rôle de sensibilisation du grand public en organisant des grands événements festifs ou soutenir des projets pilotes en matière d’alimentation durable.
La composition d’un tel groupe devant collaborer, construire ensemble est forcément à réfléchir. Se limiter aux convaincu-e-s empêchera le CPA d’inspirer confiance pour tou-te-s ; convoquer un trop grand nombre de personnes rendra les rencontres laborieuses. La majorité des CPA existants sont composés d’une plénière de ses membres nommés ou désignés après un appel à candidatures qui s’appuient sur des groupes de travail plus opérationnels et fréquents. Mobiliser les acteurs de tous bords, oui c’est un pré-requis pour faire changer le système alimentaire progressivement ; cette mobilisation devra s’appuyer sur de solides compétences en animation et facilitation de collectifs hétérogènes.
Le Conseil de Politique Alimentaire, pour maintenir la motivation et pour pouvoir communiquer sur ses actions à l’extérieur, peut se doter d’un plan d’action, qu’il pourra par exemple évaluer annuellement. Ce plan d’action sera co-construit et rassemblera potentiellement des actions de « long cours » et d’autres plus ponctuelles, plus visibles, plus parlantes. Il est recommandé de documenter les différentes actions, qu’elles aient connu des réussites ou des échecs afin de garder le groupe dynamique et mobilisé pour le projet. Ces différents Conseils de Politique Alimentaire wallons en construction pourront aussi échanger entre eux et avec le récent CWAD (Conseil Wallon pour l’Alimentation Durable). Une note de cadrage est actuellement en cours d’analyse pour définir et valoriser ces initiatives qui prennent place dans notre région.