Le succès de ces premières séances a permis de révéler un certain nombre de contraintes et de besoins dans le chef des communes et autres opérateurs publics.
Premièrement, force est de constater qu’il demeure un certain nombre de lacunes, que ce soit au niveau de la circulation des informations ou un niveau de la formation des agents communaux appelés à gérer des questions foncières complexes. A l’heure actuelle, l’accès à l’information concernant la mise en location ou en vente des terres publiques demeure souvent cantonnée au territoire communal. Pour bon nombre de candidats agriculteurs, les modalités de mise en vente ou de location ne sont pas suffisamment claires. Une banque de données centralisée est une piste à creuser à condition d’être assortie d’une forme de régulation pour éviter toute forme de spéculation.
Ensuite, il y a un besoin criant des opérateurs publics en termes de moyens humains pour procéder à l’identification, la caractérisation et la cartographie des terres publiques et au recensement des différents types de contrats qui lient un agriculteur à ces terres.
Compte tenu de ces différentes étapes, la réalisation d’un appel à soumission par les pouvoirs publics invitant les agriculteurs à postuler pour la location d’une terre communale est un travail de longue haleine mais la nouvelle loi sur le bail à ferme permet d’élaborer des critères d’attribution soutenant des projets agricoles familiaux et nourriciers. Néanmoins, il arrive que certains propriétaires publics, à défaut de moyens humains et de temps pour réfléchir une politique publique foncière mettent en location de très grandes terres que seuls de grands exploitants agricoles peuvent gérer alors qu’une division de cette terre eut permis la diversification et une meilleure répartition des terres entre candidats locataires.