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Les actualités de l’alimentation durable
Novembre 2025 – Edition spéciale malbouffe
A travers la newsletter Manger Demain, on vous informe sur les actualités de l’alimentation durable et les derniers grands dossiers : Infos à ne pas manquer, études et enquêtes ou encore reportages sur des dynamiques locales en alimentation durable…
Pour ce mois de novembre, on vous propose une édition spéciale : « Malbouffe, a-t-on vraiment le choix ». Parmi les titres de l’actualité : « Malbouffe : une fatalité ou un choix imposé ? » « Les jeunes ont la dalle : témoignages croisés » « Solutions : zoom sur les cantines, les boîtes à tartines et les aides points de vente circuits courts » « Sciensano et l’UNICEF interpellent sur les environnements alimentaires néfastes » « Sur le terrain, les acteurs se saisissent eux-aussi de la thématique » « 5 priorités pour une bonne santé : découvrez l’épi alimentaire 2025 ! » et finalement « A la une des outils : des fiches pédagogiques pour aborder ces questions avec les plus jeunes ».
Bien se nourrir est un droit et un besoin humain fondamental. Or, l’alimentation est vectrice d’inégalités. Par définition, il s’agit des différences d’accès aux ressources qui peuvent exister entre les individus et les groupes sociaux. Elles dépendent de nombreux facteurs tels que le revenu, le genre, l’origine, les conditions de vie, etc.
En Belgique, une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Or, plus les revenus sont bas, moins il y a de marges de manœuvre pour choisir une alimentation de qualité : l’alimentation devient une variable d’ajustement. Selon l’Observatoire de la Santé du Hainaut, l’environnement social influencerait à 60 % la santé des personnes.
Pour en savoir plus sur les inégalités sociales de santé, découvrez le nouveau rapport EuroHealthNet-CHAIN
La qualité de notre alimentation a donc un impact direct sur notre santé. Elle influence notre bien-être, mais aussi notre vulnérabilité face à certaines maladies (obésité, maladies chroniques, diabète…).
En Belgique, les externalités négatives qui découlent de notre système alimentaire s’élèvent à 3 000 € par personne et par an, dont 70 % sont directement liées aux soins de santé.
Vous souhaitez en savoir plus sur les coûts cachés ? Consultez nos articles d’information dédiés au sujet !
Cet été, nous participions aux Solidarités et à LaSemo pour échanger avec les festivaliers, notamment les jeunes, sur ces questions d’accessibilité à l’alimentation durable. Nous proposions une animation autour de la roue de l’infortune pour aborder toutes ces notions d’accessibilité.
Dans ce cadre, nous avons eu la chance de coorganiser une émission de la Radio des Solidarités sur ce thème crucial : comment les étudiants peuvent-ils accéder à une alimentation qui respecte leur santé, leur budget et leurs valeurs ?
Pour en parler nous avions autour de la table :
Antoine Paucar
ASBL As Bean
« Quand on parle des étudiants, on parle d’un groupe très hétérogène »
« Il y a un frein à l’alimentation durable dont on parle moins, plus invisible ou tellement là qu’on ne le voit plus, c’est l’environnement alimentaire et l’environnement publicitaire dans lequel on est plongé en permanence. C’est une forme de désapprentissage, cette manière dont on est surstimulé par un type d’alimentation »
Juliette Paume
Observatoire de la vie étudiante
« Selon une étude menée à l’ULB, 28% des étudiant·es sont en situation d’insécurité alimentaire –càd ont des difficultés d’accès à des aliments sains, nutritifs et suffisants pour mener une vie active et saine – une tendance beaucoup plus marquée pour les étudiant·es qui ont quitté le domicile familial »
Adam Assaoui
Fédération des étudiants francophones
« Il y a toute une série de coûts qui entourent un diplôme : le minerval mais aussi les supports de cours, les syllabus, les transports, le logement et l’alimentation (…) pour un étudiant en kot une année d’étude c’est 14.000€ ! » « En tant qu’étudiant la précarité alimentaire est normalisée : sauter un repas pour économiser 5€ ou manger des pâtes au pesto 4 à 5 jours d’affilié c’est OK – or étudier le ventre vide ou pas, ça change tout »
Marie Legrain
Cellule Manger Demain
« Dans la manière dont sont réfléchies les politiques aujourd’hui, notamment dans des politiques d’économies à court terme, il est essentiel d’appuyer sur le fait que les dépenses qui se feraient aujourd’hui, que se soit sur la SSA ou d’autres mécanismes qui expérimentent un ou plusieurs aspects de cette SSA, ce sont des économies sur l’avenir (…) Le budget doit se réfléchir à long terme »
Merci à Maco Méo – animatrice et coordinatrice du Mouvement Présence et Action Culturelles et à nos invité·es pour ces échanges !
Comme cela a pu être dit à plusieurs reprises dans l’interview, proposer des repas durables et accessibles est un levier d’ampleur ! Cela permet :
De faire effet levier pour des débouchés durables incluant une juste rémunération des acteur·rices du système alimentaire wallon.
Une approche inclusive et de prévention santé grâce à une assiette durable à un prix accessible au plus grand nombre.
C’est le sens dans lequel abonde le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté dans sa récente carte blanche « Pour que la boîte à tartines ne soit pas toxique… ».
Comme le souligne Christine Mahy, « lorsque le budget familial est calculé en fonction du nombre de pains encore à acheter jusqu’à la fin du mois, se voir imposer l’achat d’un fruit, d’un légume ou d’autre chose que du choco est souvent vécu comme une dépense impossible » : derrière chaque boîte à tartines se cachent des inégalités avec pour conséquence des enfants stigmatisés, des repas insuffisants et la faim qui s’invite trop tôt.
Pour le RWLP, la vraie solution ne réside pas dans une lunch-box plus performante, mais dans un choix collectif et politique, celui de garantir des repas scolaires gratuits, sains et de qualité pour tous les enfants. Une question de santé publique, d’égalité et de dignité.
C’est en ce sens que la Cellule Manger Demain souhaite également agir, un travail rendu possible grâce au soutien de la Wallonie. Actuellement, à travers notre accompagnement :
Depuis la première labellisation cantine durable, plus de 4,2 millions de repas durables ont d’ores et déjà été servis au sein des cantines labellisées.
Grâce au coup de pouce « du local dans l’assiette », plus de 1,52 millions de kg de denrées alimentaires locales voire bio-locales ont été introduites dans les repas en collectivités.
Depuis février 2023, la Cellule Manger Demain, avec le soutien de la Wallonie, met en place divers mécanismes d’incitation, de fidélisation et d’accessibilité de la clientèle aux points de vente circuits courts. Ce 18 septembre 2025, le Gouvernement de Wallonie a validé la prolongation de ce projet, qui entre dans une nouvelle phase de déploiement !
Grâce aux caisses de solidarité et aux bons d’achats étudiant·es, ce projet participe à garantir la disponibilité et l’accès de tous·tes à une alimentation durable. Or, les constats sont unanimes : le premier critère d’achat des consommateurs reste le prix. Il est donc essentiel d’agir sur ce frein, avec une attention particulière pour les publics vulnérables.
Les producteurs locaux et en circuit court, ceux-là même qui fournissent les points de vente dont il est question dans ce projet, ont à cœur de produire des denrées de qualité et pour ce faire, ils doivent être rémunérés équitablement pour leur travail. Il s’agit d’un autre objectif stratégique qui est de générer de la prospérité socio-économique, notamment par le maintien et la création d’emplois stables, et une juste rémunération de ces acteurs.
Participez aux caisses de solidarité : elles sont triplées tout ce mois de décembre à l’occasion des fêtes de fin d’année !
Pour participer, rien de plus simple ! Rendez-vous dans un point de vente participant et donnez un euro solidaire ou plus lors de votre passage en caisse.
Le montant collecté, triplé grâce au soutien de la Wallonie, est mis à disposition d’une structure d’aide alimentaire !
Votre point de vente est situé sur le territoire de la Wallonie ?
Vous êtes un magasin à la ferme, un magasin coopératif, un magasin bio, un magasin vrac ou encore une plateforme d’e-commerce ?
Votre point de vente est éligible et répond aux critères de la charte ?
Complétez l’appel à participation sans plus attendre !
Vous êtes ou connaissez un·e étudiant·e motivé·e à l’idée de consommer des produits durables, soutenant les producteur·rices locaux·ales ?
Bonne nouvelle, on a la solution tout bénef ! Dans le cadre du coup de pouce “Du local dans mon point de vente”, les étudiant·es peuvent à nouveau solliciter une carte Pass Dalle et obtenir une réduction de 5€ à chaque passage en caisse !
En juin 2025, l’équipe de la Cellule Manger Demain rencontrait Sciensano pour en savoir plus sur son étude traitant des environnements alimentaires : à savoir les facteurs physiques, économiques, politiques et socio-culturels qui influencent nos choix alimentaires (magasins, restaurants, distributeurs, fast-food, prix, accessibilité et mobilité, etc.) !
Quelques chiffres nous ont marqués :
40%
de la population vit dans un désert alimentaire (zones où les habitants ont un accès limité à une offre alimentaire saine et abordable), alors que seuls 3,83 % se trouvent dans une oasis alimentaire !
61,1%
des adresses wallonnes se situent à moins d’1 km d’un fast-food.
77,63%
des adresses wallonnes se situent à plus d’1 km d’un magasin de fruits et légumes ou d’une initiative locale / circuit court.
Les déserts alimentaires, c’est quoi ?
Une zone géographique où les habitants ont un accès limité à des aliments sains et abordables
Les marais et oasis alimentaires, c’est quoi ?
Si les marais sont une zone géographique où il y a une abondance d’aliments malsains par rapport aux aliments sains, les oasis sont l’idéal vers lequel on cherche à aller !
Pourquoi cette étude est importante ? Car les environnements alimentaires malsains favorisent le surpoids et le développement de certaines maladies non transmissibles, surtout pour les groupes les plus vulnérables (jeunes, seniors et familles précaires).
Une notion également au centre du nouveau rapport de l’UNICEF !
Ce 10 septembre 2025, l’UNICEF publiait son nouveau rapport intitulé : « Alimenter les profits : Comment les environnements alimentaires compromettent l’avenir des enfants ».
Dans celui-ci, on découvre que l’obésité infantile gagne dangereusement du terrain… Un enfant sur dix à travers le monde est touché par l’obésité dans un contexte d’exposition généralisée au marketing des aliments ultra-transformés. Le rapport pointe lui aussi du doigt des environnements alimentaires néfastes.
Au-delà du surpoids et de l’obésité, c’est la santé mentale de ces jeunes qui en pâtit ainsi que leurs parents dont la charge émotionnelle pèse toujours plus.
Quels sont les différents constats pour les enfants d’âge scolaire (5-19 ans) ?
Quels sont les facteurs influençant les environnements alimentaires malsains ?
Ils déclarent notamment avoir ressenti de la tentation. Le marketing numérique exacerbe la situation avec des pubs toujours plus ciblées et persuasives.
Ce phénomène touche nos sociétés bien au-delà des simples choix individuels. De nombreux acteurs (FIAN, SPF Santé Publique, Sciensano, la Cellule Manger Demain, FAO, etc.) mettent en lumière les dérives du modèle de production agroalimentaire et tentent d’encourager l’accès à une alimentation plus durable. Découvrez ces différentes initiatives à travers notre nouvel article d’information ainsi que notre répertoire d’actions de sensibilisation des jeunes face à la malbouffe.
Au cœur de l’événementiel aussi la santé et l’alimentation sont abordées comme deux dimensions indissociables !
« Une alimentation saine doit être reconnue comme un pilier central de notre santé publique » : Voici les mots prononcés en clôture du Symposium « Réduire l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation en Belgique ».
Son objectif ? Initier un dialogue approfondi et collaboratif entre scientifiques, responsables politiques, acteurs de la société civile et professionnels du secteur alimentaire, autour des défis liés à la prévention de l’obésité et à la promotion d’environnements alimentaires plus sains.
Comment ? De nombreuses pistes ont été abordées lors du symposium : généraliser les cantines durables, faciliter leur accès par des mesures telles que la gratuité, règlementer la pub sur la malbouffe ou l’implantation de nouvelles enseignes de restauration rapide aux abords des écoles, généraliser le Nutri-Score sur les packagings alimentaires…
Ce vendredi 26 septembre 2025, dans le cadre du Festival Namur Demain, avait lieu une rencontre sur le thème « L’alimentation durable : un levier indispensable pour une démarche de santé » ?
Sur place, Nicolas Antoine-Moussiaux, professeur à l’ULiège et vétérinaire de formation, fait le lien avec le concept One Health. Dans celui-ci, on parle généralement de trois grands piliers : la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes. Mais, comme le souligne judicieusement Nicolas Antoine-Moussiaux, d’autres aspects de la santé pourraient alors être cités, comme la santé végétale, la santé des sols ou encore la santé des océans : d’où sa traduction française « une seule santé » !
La fertilité des sols est essentielle à la production d’aliments tant pour notre consommation que celle des animaux, elle est donc en lien étroit avec notre alimentation et donc notre santé… L’alimentation est le lien par excellence entre ces multiples santés. Ce que nous mangeons constitue un des principaux déterminants de notre santé !
Dans le cadre de notre événement annuel Green Deal Cantines Durables, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Nicolas Antoine-Moussiaux, n’hésitez pas à revoir la vidéo et l’article !
Développé par Food in Action et la Haute Ecole Léonard de Vinci, l’Épi Alimentaire est un outil pédagogique basé sur les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé, avec le soutien de l’AVIQ et du SPF Santé publique.
En 2025, pour les adultes, les 5 priorités pour une alimentation variée et équilibrée sont :
Ces recommandations sont au cœur de notre engagement à travers le Green Deal Cantines Durables et les critères du Label Cantines Durables : des principes que l’Épi vient renforcer. Vous êtes une cantine et souhaitez revoir votre offre alimentaire ou repenser vos menus ? Contactez-nous pour en savoir plus sur le Green Deal Cantines Durables !
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